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Autodidacte, l’artiste prend grand plaisir à aborder chaque tableau comme une pure exploration picturale, le tout avec une grande sensibilité. La matière y est célébrée dans un grand raffinement et une recherche constante où la créativité, l’autonomie, la détermination et la spontanéité lui servent de guide, de phare et de motivation profonde.
Les tableaux se révèlent abstraits et diversifiés. Ils suscitent impressions ou suggestions, davantage que représentation. On assiste à une véritable fête de la substance. Le médium privilégié est l’huile, pour sa texture riche, sa fluidité, son odeur, sa lenteur et son classicisme. Les interventions sont faites directement sur le support, bois ou toile, intégrant parfois le plâtre, le sable, le fusain, les pastels ou les craies. L’artiste livre et signifie son intérieur avec toute son authenticité.
Selon ce qui est présent, les vibrations et l’intensité du moment, les éléments se précisent. Se bousculent des lignes, des formes, des coups de spatules, de lames et de pinceaux. Les gestes sont d’abord spontanés et intuitifs. La construction et l’harmonisation s’imposent ensuite. Tout se passe comme en parallèle de la toile. Observant ce qui s’y passe, l’artiste fait une réflexion d’ordre sensorielle qui vise à mesurer l’incidence de ses interventions imbriquées sur la toile. À un moment, tout doit s’y accepter, faire la paix, se réconcilier. Comme maître d’œuvre, il unifie et calme le jeu. Alors, lorsque ses questionnements sont achevés et que le tout lui est devenu paisible et harmonieux, la finalité du tableau est arrivée.
C’est un privilège et un plaisir de réaliser un travail de création, sachant que tout est encore ouvert et non définitif.  Les tableaux vont vers une nouvelle destination, celle perçue par le regardeur selon ses impressions et ses réflexions produites  sur lui.

Depuis les dix dernières années, Jean Martin (RAVEN) a exploré à travers une pratique de sculptures et de graffitis la dimension historique et sociale du territoire urbain. Au moyen d’affiches et de matériaux récupérés, ramassés au fil de ses déambulations dans les rues et les lieux désaffectés. Il crée des œuvres qui traduisent la notion d’événements présents ou passés. Chaque affiche recouvre une multitude d’affiches superposées, ce qui permet un travail au niveau de la surface par des gestes de grattage, de décollage et de graffitis. Il fait ainsi apparaître de nouvelles propositions qui témoignent de plusieurs événements confinés dans un même espace. En prenant l’affiche, je prends l’histoire.

http://jeanmartinartmart.blogspot.ca/

​Je m’inspire du vivant, du mouvement, des éléments.
De ce qui m’entoure, de près ou de loin.

Je me considère avant tout comme un sculpteur.
Je sculpte l’image comme d’autres le bois.
Ma matière première est le gribouillis.
Je le creuse, le façonne.
Je fais danser le crayon et le laisse me charmer de sa traînée.
J’orchestre le chaos qui se couche sur le canevas
afin d’y instaurer un équilibre.

Je cherche à ouvrir une porte et à inviter le spectateur
à entrer dans un imaginaire universel et à refermer
celle-ci derrière lui. Je le veux captif, non pas par une émotion,
mais par un voyage. Je désire le faire voyager jusqu’au fond
de lui-même. Réveiller l’enfant qui dort.

Ce sont ses yeux que je cherche à ouvrir devant mes oeuvres.
Ce regard innocent dépourvu d’égo, capable de naviguer
dans l’imaginaire et d’y cueillir ces bouts d’histoires
qui font danser les âmes.

gomartgo.com









Artistes participants à Portes ouvertes

 Monique Carrier



Jean Martin

Martin Ruel

Mes créations sont une expression identitaire, par mon langage plastique je rends souvent hommage à la féminité. C’est par la peinture, en utilisant des contrastes chromatiques accentués, que je transpose mes interprétations de la femme, mais aussi des formes, des lignes et des espaces, lorsque je transige pour l’abstraction.
Même en absence de figure, dans mes œuvres, la symbolique du labyrinthe est omniprésente. Je transpose un amalgame de symboles contradictoires et chaotiques. C’est ce qui parle du chemin, du mouvement et parfois du doute, de la confusion. Quelles que soient leurs formes, l’équilibre et la douceur se mêlent au chaos, comme une fleur s’y perd. Dans un labyrinthe d’immensité, l’œuvre  permet de s’arrêter et de songer, de marquer une pause.
Diverses techniques et divers outils sont utilisés lorsque je peins. Voici donc une liste non exhaustive: l’acrylique, l’huile, l’aérosol, l’encre, le collage, la résine et  le dessin. Une certaine dose de spontanéité, s’opposant à un certain calcul, est nécessaire à chacune de mes créations.

​http://www.altartetdesign.com
http://lemayaudrey.wix.com/audrey_lemay_peinture

Audrey Lemay

Les techniques anciennes de photographie m’ont été apprises de part et d’autre de l’océan (France et Québec) avec des artistes comme Dominique Auerbacher, Camille Bonnefoi et le photographe québécois, René Bolduc. Sans leurs connaissances approfondies des procédés anciens et leur passion  pour perpétuer cet art du passé, je ne pourrais, à mon tour, vous présenter une vision personnelle et contemporaine de ces techniques innovatrices du 19e siècle.

C’est un processus long et complexe qui s’enclenche lorsque l’on fait le saut d’adhérer à ce type de photographie. De la préparation des papiers photosensibles aux solutions chimiques, du développement argentique des négatifs à de l’insolation des images, tout doit être fait avec précision et persévérance. Lorsque tout est concocté à l’ancienne, rien n’est rapide, il faut donc avoir de la patience…

Mes photographies sont obtenues par insolation (au soleil) du négatif et du papier photosensible en contact. Le temps d’exposition, si variable, peut passer de quelques minutes à plusieurs heures. Cette longue étape mène toutefois à des résultats uniques : les monotypes sont tantôt flous, tantôt nets, parfois imparfaits, etc.  Je combine principalement deux techniques, soit le Van Dyck Brown (sels d’argent) et la Gomme Bichromatée (bichromate de potassium), sur un même support. Cette superposition de couches (2 à 3) me permet de donner de la profondeur aux tonalités foncées et d’adoucir les contrastes de l’image.

Une supercherie vous est maintenant dévoilée, celle des montages photographiques…
Mon travail ne consiste pas seulement en la réalisation de tirages longuement travaillés, mais aussi en la création d’univers fictifs et, ainsi, brouiller les pistes de temporalité, d’époque et de lieux. Mes « paysages » sont en réalité des montages photographiques où plusieurs négatifs argentiques sont raboutés, collés et exposés sur un même support (négatifs). Lumière, perspective et échelle se fondent alors pour créer de nouveaux lieux.

http://www.marievepelletier.com
http://www.cerebralshockdesigns.com/marieve2/index.php

Marieve Pelletier

Des marches


La ville est un assemblage de matières, de matériaux dans lequel l’homme évolue. Quelle est sa place dans l’épaisseur de constructions qu’il habite ? Comment trouve-t-il son équilibre dans l’espace urbain fonctionnel ? Quels espaces lui sont-il laissés pour épanouir son état émotionnel et contemplatif ?
De ce questionnement résulte une recherche rigoureuse sur la matérialité. Abordée sous l’angle de la récupération et du bricolage, cette recherche s’effectue par l’expérimentation au cours de longues marches et de moments d’errance dans la ville au cours desquelles s’opèrent des visions et par le travail en atelier où je m’attache à les revéler comme des possibles, des ailleurs, d’autres espaces émotifs. Une grande attention est portée à ce moment qu’est la restitution, le plus important et le moins spontané. Mon objectif est alors de transmettre au public ce moment, l’instant vécu.

Mode opératoire
Mon travail s’élabore à partir de matériaux récupérés, de matériaux utilisés dans la construction, de papiers, de cartons, de bois… Mon but est de les associer, de les remanier, de les transformer, de les assembler pour leur donner un sens commun. Je conçois mon travail comme du bricolage : Une longue et lente recherche de matières, couleurs, volumes pour aboutir à la vision convoitée.
L’urbanité est ma source de réflexion, d’inspiration et ma substance de travail. Je m’en nourris et l’utilise ensuite comme une matière à modeler. Ma première action est une quête : Une recherche hazardeuse de matériaux et de matières. Ensuite, je retravaille ces matériaux physiques ou immatériels - objets, souvenirs, émotions, instants - afin d’approcher des visions imaginées, fantasmées, réelles, irréelles survenues après l’expérience vécue dans l’espace urbain, dans la ville.
Cette action spirituelle et créatrice, à la fois physique et mentale, approche l’acte de méditer : un processus au terme duquel mon intention finale est de restituer ces visions sensibles et abstraites afin de partager avec les spectateurs - une nouvelle catographie - un nouvel imaginaire émotionnel de la ville et de l’espace urbain.

Visitez ma page facebook pour découvrir mon travail : https://www.facebook.com/PinvidicKevin

Kévin Pinvidic

Titulaire d’un diplôme en art vestimentaire, Nina œuvre depuis plusieurs années dans le monde des arts. Designer de mode pendant plus de 20 ans, la peinture est désormais devenue son moteur d'expression.

​Démarche :
Canaliser une énergie et la rendre positive. Utiliser l’art comme exil de l’être. Faire découvrir mon savoir-faire au spectateur afin de cultiver son imagination et lui transmettre mon plaisir de créer, voilà mon objectif.
L’art me permet d’atteindre un niveau d’évasion, voire d’exil, que rien d’autre n’arrive à m’offrir : une sorte de transe. Cette création amène chez moi le plaisir de concrétiser une texture et de la rendre accessible aux sens. Mes toiles sont telles des sculptures. Elles peuvent être appréciées et découvertes à plusieurs niveaux.
La nature est pour moi une source d’inspiration constante. Elle est ce que nous sommes et mes toiles décrivent cette corrélation. L’utilisation du mortier comme médium premier nous ramène à la terre, au fondement de ce que nous sommes et auquel nous ajoutons agréments, couleurs et variantes.
L’aspect sculptural de mon œuvre me permet de la découvrir par le toucher et de la sentir émerger dans mon être d’une manière viscérale.

​http://ninadivita.wix.com/nina-di-vita-



Nina Di Vita

L’art de Jean Pronovost n’est pas décoratif. Il n’est pas abstrait, ni simplement figuratif. Son art est visionnaire, allégorique. Ses œuvres sont des livres ouverts qui nous conduisent dans un univers où l’étrange et le mystique se font rois. D’un coup de pinceau, il nous transporte en plein cœur d’une légende inca ou nous entraîne dans la jungle urbaine. D’un mouvement de spatule, il redonne vie à un dieu disparu de nos mémoires ou interroge notre quotidien. Avec un réalisme prenant, ses toiles et ses sculptures nous dévoilent un monde dans lequel les signes d’hier peuvent interagir avec notre époque actuelle.

Passionné d’histoire et de mythologie, mais également inspiré par la magie du symbolisme, Jean Pronovost utilise des archétypes prenant racines dans les civilisations anciennes. Il insuffle la vie à des dieux et des légendes qui constituent la toile de fond de ses créations. Il y mêle habillement anachronismes et techniques picturales anciennes, offrant ainsi des œuvres à contempler mais surtout à déchiffrer, comme autant de détails illustrant avec subtilité sa vision allégorique du monde. Délicates touches de couleur et richesse des formes envahissent alors tableaux et sculptures, mettant ainsi en relief scènes de vie contemporaine et métaphores ancestrales. Eloge de l'essentiel et critique des fausses valeurs, l'œuvre de Jean Pronovost nous ouvre les portes d'un univers alternatif.

À une époque où nous semblons submergés par les outils technologiques, où la conscience s’égare au profit de la quête matérielle, où nos repères de vie ont tendance à s’effriter à l’intérieur d’une société qui prône l’individualisme et la lutte pour le pouvoir, l’artiste interroge nos origines et nous offre sa vision personnelle du monde.

Jean Pronovost

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